Blés-mer

à Albert

J’ai vu la mer fuir derrière un promontoire
Et le sentier de ma plaine la poursuivre
Avec un champ de blés mûrs.
Je les ai suivis.
La mer se baignait dans les blés
Les blés dans la mer
Ils se sont aimés.
Intensité de couleurs-lumière
De mer-blés
De blés-mer
Aux plages d’or bleu
Où l’enfant joue avec ses coquillages
Sous l’arbre aux désirs
Que la nuit remplira de fruits d’étoiles
De sourires de lunes à peine nées.
Il y aura une fête de la lumière au bord de la galaxie
Avec des chemins aux souhaits attendus
Des couvertures de promesses
Pour les bivouacs de ceux qui se cherchent
Qui ne se croient jamais perdus.
Alors tu viendras te promener dans les jardins de l’infini
Et tu pourras me sourire
Avec ton regard
Qui ne veut plus fuir.
La mer et le sentier ne font qu’un.
Ils sont en plaisir.
L’enfant est tout seul devant la nuit
Il attend les pas de quelqu’un.
Pour nous l’impossible sera pour demain.
Les nuages de la plaine me l’ont dit
En passant
Ce matin
Delà l’oubli.

Juin 2002