Courir après le vent

à Agostina
la dernière fille de Rosa et Agostino

 

L’oiseau qui chante ne sait pas si on l’entendra.
Expression polynésienne

 

 

 Quand se remplit le jour de Shabou’ot, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Et c’est tout d’un coup un bruit du ciel, comme la venue d’un souffle violent ; il remplit toute la maison où ils siègent. Leur apparaissent des langues, comme de feu ; elles se partagent et se posent une sur chacun d’eux. Ils sont tous remplis du souffle sacré. Ils commencent à parler en d’autres langues, selon ce que le souffle leur donne d’énoncer. ……………………..Comme cette voix surgit, une grande multitude se réunit, stupéfaite, parce que chacun les entend parler dans son propre dialecte. Ils sont bouleversés, ils s’étonnent et disent : « voici, ces parlants ne sont-ils pas tous de Galil ? Comment donc les entendons-nous, chacun dans son propre dialecte, celui de sa terre natale ?………………….Ils sont tous stupéfaits, perplexes. Ils se disent les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela peut être ? »

Gestes d’envoyés 2,1-12
Traduction A. Chouraqui

Pas qui s’en vont
Courir après le vent
A l’ombre du sable
Prison de nuages
Se perdre
Chemin de passions
Tout sera comme la première fois
Indifférence
Yeux en sourire
Lys sauvages à l’ombre du désir
L’amour est toujours ailleurs
Le train des hautes herbes
Luzerne dans les blés
Les portes de l’infini ne me seront jamais closes
Le soir essaime du verger
Les buffles ruminent les baisers du matin
Se rencontrer
Départ
Dunes au Chott el-jerid
Rendez-vous
Loi liberté
Le verbe dénudé
Chemins inconnus
J’ai ouvert ma porte à l’éclair
Consolantem me quaesivi et non inveni
La voie émerveillée de la vie
Aux fenêtres de l’être en sourire
J’irai au désert

Janvier 2011