La voie émerveillée de la vie

J’ai suivi la galaxie jusqu’au désert.
Eblouissement paisible de splendeurs retrouvées.
L’amour joue avec les appeaux des roselières
Où l’infini se perd dans les lointains
Séduits par le vent loriots et huppes.

Il est un chemin
Eperdu de lumière
Qui m’appelle dans la plaine aux lunes immenses.
Les enfances ont enlevé leurs masques.
Ton visage guide mes pas à la beauté du songe.

Bavardages de geais et de lucanes dans les haies
Trempées d’aubes d’étangs libellules mésanges
Que tu sèmes jusqu’aux rives des pélicans.

Les bergers de yaks attendent les dromadaires
Delà les neiges et le sable des hauteurs
Où les perdrix blanches font leur nid brahmapoutre
Dans la luminosité de la vie qui se répand et s’invente.

Les aigles gypaètes dévalent les montagnes
Avec les rires insouciants des louveteaux
Qui découvrent leurs erres du printemps.

Clairières à l’orée des sargasses
Aux petits nuages blancs des bélougas
Aux champs de luzerne où courent les anguilles
Aux mangroves rayées de bengales tigres gavials
Qui s’enivrent de soleils qui tombent.

Sous les acacias des savanes orages
Les hippopotames donnent rendez-vous aux fleuves
Aux rives chargées de zèbres autruches girafes
Mêlés de baobabs herbes œufs gazelles
Mirages trembles désirs amours silence.

Sérénité de tes lèvres qui me parlent
Qui annoncent l’irrépressible regard de la vie
Le voyage lumineux des riz et des blés en herbe
Les solstices du désir qui fuient l’équinoxe
Médiocrités tiédeurs immobiles
Rencontre du fol éperdu des habitudes.

Le chant des grillons sublime la nuit paisible
Quand l’infini peint les galaxies dans nos yeux
Dans leurs voyages incandescents autour de l’imprévu
Source d’eaux inconnues
D’orages émerveillés
De songes éblouis de vie.

Février 2012