Saisons de Pothos

A mes filles,
Judith et Sarah

……………..C’est Pothos, cher ami,
qui me détruit, lui qui vainc tout…
(ARCHILOQUE)

Voici la cantilène des ” jours et des saisons “; des pas perdus, des ” pas inutiles ” entre l’attente et la présence. Cette attente, liée à la rêverie, confronte le poète avec la Nature où se poursuit l’écoute dans le matin de mythes et de légendes.
Et voici le poète en bord de mer, parmi les fleurs des champs, sous le soleil ou les orages, ou même la nuit, quand le chant du rossignol prétend que l’amour est toujours là.
Ici, la sensibilité se déploie en de très simples et émouvants lieds d’une belle intensité. De fortes notations lyriques sont éprouvées qui donnent à cette oeuvre de réflexion, de culture et de conviction douloureuse, un ancrage vrai dans la mémoire et dans la chair.

Des pas montent l’escalier
Au bout des saisons des pas inutiles
Je n’irai plus dans les champs de maïs
S‘arrêter le long du silence
Je viendrai te voir partir…
S‘asseoir face à la mer
Si tu vas à la lisière du temps
Printemps d’été
J‘ai vu trébucher la solitude
Le saule du sentier
Retour d’espoirs
L‘enfant de la gare des champs
Trop naïf sourit le mensonge
Indifférence du temps
A l’entrée du dernier pont
Sur le chemin des rencontres
Il s’est assis
Quand la pluie s’est arrêtée
La nuit de Schwarzwald
Instants nus