Si tu vas a la lisière du temps

 

 

Si tu vas à la lisière du temps,
Là où mûrissent les saisons,
Tu ne manqueras pas d’y trouver mon champ.
Je l’ai semé de blés et de songes…,
Mais à part les coquelicots et les bleuets,
Fleuris pour les oiseaux de l’aube,
Tout y est en herbe et d’un vert sombre.
Ne crains pas de le traverser au couchant…
Là-bas tu découvriras mon horizon
Il fleure toujours la luzerne et l’enfant…

Février 1990