à Kolja et Pablo
…Une seule chose importe :
aimer puissamment l’Univers, par-delà tout ce qui est
individuel dans les individus. Je me fie éperdument à l’Univers.
Henry de Monfreid
L’été est si court
Le désert s’espère dans les chameaux qui passent
Senteur du temps
Coquelicots épars sur la mer
N’a pas vécu qui n’a jamais aimé
Solitude du bonheur
Il est difficile de partir
Jeu de saisons
Porte ouverte
Désirs en orage.
Présence-absence
Dromadaires des brumes
Les coqs chantent au couchant
Collines de basalte
Le temps s’est assis à ma porte
Se sentir attendu
Neige d’oiseaux
Navires à la dérive
La route aux aloès
Fleurs de nuages
Chevauchées de soleils
Songes dispersés par le vent
Vitres-visages sans fenêtres
Lilas de couchants sur la colline
Lavoir aux tournesols
Sur la route des orages
Je viendrai revoir tes arbres
Tout se donne rendez-vous aux rives