Je me souviens de la beauté de tes arbres.
Je les parcourrais de ma main
Chaque soir
Avant que les étoiles ne s’y mêlent avant la nuit.
Je viendrai les revoir
Et parlerai au silence des chênes et des frênes
Avec un envol d’oiseaux chargés de songes.

Je suis parti en voyage sur le torrent
Où les nuages et les brochets
Blancs
Se font si roses au couchant.
Les jais et les loriots
Seuls dans leur habitude
Cherchent les sources des alisiers blancs.

Chanson infinie de grillons et lucioles dans les champs.

Intimité des sous-bois
Où poussent
Fragiles
Les arbres du songe.

Quand tomberont les étoiles filantes
Mon regard et mon sourire
Vêtus de lumière
S’en iront
Limpides
Sur les chemins de l’autre
Où tout est possible
Même l’espoir des mendiants qui cherchent.

Horizons écarlates
Inconnus
Où parle le vent des cerfs-volants
Prisonniers des branches de tes arbres.

Les bruyères géantes attendent ma caresse.
Les hirondelles de mer sont parties très loin au large.

Août 2007