L’infini ne sait plus où aller

à la terre de Tunisie
qui m’a offert le bonheur
de ma première rencontre
avec le désert

Après Rive aux attentes et Voyage sans escale, l’homme aux semelles de vent, le poète, a enjambé le chemin de nouvelles quêtes. Car la chance de l’amour se trouve peut-être en Tunisie, en Egypte, parmi oliveraies, blés, dattiers, sable… Mais le narrateur doit traverser “les nuits des illusions” et aussi “l’orage du mensonge” pour aboutir au constat du vide et de l’absence, cependant que le désir toujours plus fort se fait capricant, sculpte et resculpte la présence invoquée (“Tes mains ont franchi les limites de l’être”).
Une aide est apportée à la souffrance du poète par la beauté de la Nature, même si le vent des espoirs inutiles fane les fleurs du jardin. Voici la fable du héron blanc qui survole la “ligne des solitudes” et reviendra peut-être, en fin de parcours, avec l’ami en allé? Même quand il a tout perdu, il reste au poète de pouvoir étreindre la présence vivante et harmonieuse du monde. Bien sûr, “l’infini ne sait plus où aller”, car le rêve du poète est si grand dans ses mots insoumis.
Entre sourire et grimace, le long du fil rouge d’une tendresse jamais démentie, l’idée de voyage ranime sans cesse l’Auteur. Eh oui ! les confins du connu sont si pauvres… et voici le projet presque tendre et souriant, in fine, de recommencer sa vie et son coeur. Jusqu’à la prochaine fois.

Rencontre
Voyage au présent passé
Y a-t-il un port à Tozeur?
Labyrinthes
Tu ne pourras plus être absent
Lettre à un ami du désert
N‘aie pas peur du printemps
De mon regard est sorti un héron blanc
Un sourire dans le jardin
Insoumissions
À l’orée des enfances perdues
Pourquoi attendre toujours demain
Départ sans bagages
Là-bas… pourquoi autant de sable
Guitare blessée
Résurrection
Espoir seul
Espoir désemparé
Circoncisions
Partir