Brumes à contre-jour.
Ton cœur bat-il pour mes promesses?
La lumière résistera-t-elle dans tes yeux
Où errent déjà les ombres du doute
De l’espoir qui s’en va demander l’aumône
Dans les champs de sésame à la rosée si rare?
Un chant se lève.
Il monte jusqu’au regard.
Il ne veut pas s’éteindre.
Reviendras-tu
Avec la voix du matin
Annoncer la joie d’être ensemble?
Le soleil se voile
Pudique
Devant l’amour qui avance
Fier
A la rencontre du soir
Du silence
Avec une brassée de caresses
De mots glanés au fond de l’âme
Pour éclore à la lisière de l’orage.

Les vents de mer arrosent le pubis de l’été
Pour étreindre le vert et le bleu des hauteurs.

La grêle et la lune tombent sur la mer.
Les albatros et les pétrels
Perdus
Cherchent leurs amers.
Ne plus se repérer
Se perdre
Dans l’émerveillement de la première fois.
Les oiseaux se disent l’infini qu’ils ont vu
Dont ils se sont nourris.
Les sentiers se croisent au carrefour des attentes.
Mélopée de la plaine.
Annonce du tourment.

Dis-moi
As-tu vu mon espoir t’attendre
Sous le porche du désir
Où l’amour m’attend?

Mars 2007