N’a pas vécu qui n’a jamais aimé

Le fleuve émerge des brumes
Avec ses voiles
Ses oiseaux
Ses rives.

Les corps s’appellent
Les âmes se cherchent
Le désir s’apaise.

Les coyotes hurlent dans les arbres.
La lune est tombée.
Paix ensoleillée dans la plaine.
La neige respire le bonheur
Dans la chaleur du songe qui s’en va.
Tiédeur de blés en herbe sous les étoiles
Qui filent les dépars
Promesses de printemps
Longue route d’espoirs.

Une photo serrée dans la main
Oubliée sous l’oreiller
Avant de s’endormir.

Sur les berges du fleuve
L’âme cherche une caresse
Le corps attend une réponse.

Libellules bleues dans les roseaux.

Absolu.
Ne pas avoir la tête sur les épaules.
Mourir à soi.

N’a pas vécu qui n’a jamais aimé.

Février 2007