Le temps s’est assis à ma porte

Escaliers de mélancolie
Erodés par le temps.
Champs aux petits murets du passé
Du présent.
Chemins du demain.

Le temps se meurt à chaque instant.

Vallées de blés en herbe et de mirages.

S’enfuir
Delà le temps
Avant qu’il ne soit trop tard.
Le désir est au bord des sources.
Est-il un fleuve à descendre?
Une nouvelle lune se cache dans l’eau.
Tes caresses en sourire
Seront-elles au bord des rives?

Les dunes répètent le temps.
Je le laisserai tout seul.
J’irai contempler les genêts à l’horizon.
Ton regard voudrait lui dire de s’en aller.
Les voiles des vaisseaux lui montrent la route.
Tout se perd.
Il n’y a pas de retour.

J’ai fermé la porte.
Je l’ai jeté dehors.
Il est tombé dans les ronces
Dans les roseaux des étangs.

Il est temps de vivre.

Je voudrais seulement qu’il revienne
Avec les songes anciens
Avec l’amour et les routes delà les maïs.

Obsessions.

Le temps est toujours là.

Avril 2007