Songes dispersés par le vent

Oiseaux nocturnes amoureux de l’aurore.
Songes du désir
Dispersés par le vent.
Les nuages se colorent de couchants.
Ils attendent l’aube.
Elle a du mal à naître sur la grève du désir.
L’espoir est présent.

Vignobles lavés par la pluie
Sur les sentiers intenses où courent les renards.
L’amour cherche la Grand Ourse
A l’orée des univers qui prient l’immense.
Veux-tu me dire les mystères
Qui attendent à ma porte
Avec la clé des joies éteintes?

Les arbres rougissent.
Ils sèchent dans les bois.
Soif.

Solstice d’été.

Le désir monte dans le songe.
Les oiseaux s’en vont au large
En bande de passage.

Brumes de chaleur.
Les sous-bois respirent
Transpirent.
Les étangs regardent.
Orage.
Les goélands ont oublié le printemps.
La nuit approche.
Les songes ont épousé l’aurore.

Epithalame tragique.
Les Atrides sont présents.
L’on a plongé les coquelicots dans le sang.

Les blés sont mûrs.

Juin 2007