Echiquier de colzas et de trèfles.

Le soleil y joue le soir et les saisons.
Les blés sont à la lisière du songe.
Saules étêtés sur les rives aux brochets.

Nous nous sommes tant aimés.

Qui m’a volé tout ce que j’avais?

Je suis reparti sur les sentiers du désir
Lumineux
Qui espèrent trouver l’entrée du mystère.
Sera-t-il au rendez-vous des soifs?

Plaine traversée de rails et d’oiseaux
Sortilèges de départs
D’arrivées inattendues
Où tout peut s’espérer
Même une lune qui parle aux brumes
Aux nuages.

Qui m’a volé tout ce que j’avais?

Les chacals poursuivent les pélicans
Sur les berges aux foules d’oiseaux.
Ont-ils faim
Soif
De l’amour qui chante
Court
Se noie
Insouciant
Dans l’horizon du songe?

Qui m’a volé tout ce que j’avais?

Mars 2007