Un nuage de sable sur mon chemin.
Mes lèvres cherchent le matin.
J’attends l’orage.
Les arbres s’y préparent.
La route et la plaine sont en foudre et en désir.
Vent de papillons et de coléoptères.
Transparence verte.

Gémissement d’élytres et de vent.

Route de médiocrités.
Senteur de poussière.
Derrière les yeux fermés la beauté s’oublie.
Les oasis cherchent les songes.
Les fourmis volantes oublient le vent.

J’irai chercher les boeufs sur les berges
En écoutant le riz pousser.
Je couperai les chaumes pour les nids
Inventés
Sur l’errance du fleuve.
Les palétuviers sont des orages à hérons blancs.
Lotus et pluies torrentielles.
Boue et fange sur les chemins.
Je communiquerai mes émotions aux sérénités
Dénichées sous les arbres
Où s’assemblent les étés.

Nouvelles feuilles qui se réveillent
Où chantent les oiseaux avant l’orage.
Champs d’herbes sauvages
Assoiffées
Qui appellent la pluie
Et écoutent le silence des attentes.

L’orage viendra cette nuit.

Les nuages m’en ont parlé.
Les éclairs et les foudres sont déjà sur mon chemin.

Juillet-août 2007