Tout se donne rendez-vous aux rives

Sur le fleuve les oiseaux s’affolent d’infini.
Le soleil s’est emprisonné dans les brumes du matin.
Quelques renards sur les sentiers de l’horizon.
Les nuages se cherchent.

Tout se donne rendez-vous aux rives.

Taches de lumière et d’ombre.
Nuages immenses.
Rivières de saules et peupliers.
Arcs-en-ciel sur la chapelle où j’ai engrangé les étés.
Vent puissant.
Dialogues inutiles.
Tout ce chemin pour arriver à la pluie
Torrentielle
Pour comprendre les feuilles mortes.

La vérité n’est q’un matin éphémère.

Course éperdue d’un cheval sur la berge.
Il cherche à traverser.

Secret d’une source perdue.

Oublier pour ne pas voir.
La vérité s’installe dans le silence.
Victimisation de l’autre.
Le silence s’installe au crépuscule.
Brume légère.
Espoir après la pluie.

Monotonie du bonheur qui s’ensable.

Banalité de l’extraordinaire
Si ordinaire.
Le fini est toujours si proche.

Les goélands s’enivrent d’espace.

Les nuages courent affolés avec les renards
Sous l’arc-en-ciel des songes.
Je suis libre.
L’immensité de l’inconnu est sur moi.

Août 2007