L’été est si court

L’été est si court.
Le vent voyage
Sans retour.
Le train avance
Quelque part.
Le trottoir s’esseule.
La solitude est dans mes pas.
Tout se perd.

Aloès à l’infini.

Le printemps s’est rafraîchi avant l’été.
Papillons passeurs de printemps.
Ils n’acceptent pas de mourir.
Vitrail du couchant
De l’été qui tombe.
Y a-t-il des étoiles qui s’éteignent
Sur la rive du désir ?

Symphonie de couleurs qui s’unissent
Se propagent
S’enivrent
Retombent en transparence.

Les routes du demain n’ont pas de chemin.
Qui peut arriver où la vie se retrouve?
Une haie de vent et d’arbres rouges
Rivière de lumière au bout de l’espoir
Chaleur du désir
Sur l’infini du givre qui s’efface.

Les sentiers verts auront-ils un horizon?

Ceux qui aiment ne peuvent mourir.

Chute d’oiseaux
Feuilles de mer
Où brunissent les songes.

Les coquelicots sont trop épanouis
Dans les branches qui parlent.

Avec la pleine lune
Témoin
L’on voit les étoiles et le lointain.

Octobre-novembre 2006