Senteur du temps

Une cravate oubliée.
Des années éparses à l’orée des saisons.
Souci inutile de tout rassembler.

Senteur du temps
De branches cassées
De fleurs fanées.
Oubli d’aubes poursuivies
Attendues
Soudainement tombées.
Tout s’estompe.
Même l’attente.

Dans les étangs l’amour se promène.
Il cherche.
Saura-t-il arriver quelque part?
Le désir l’attend au carrefour des églantiers
Où mûrissent les spontanéités
Les gestes effeuillés d’orages annoncés.

Quand viendra la pluie tu en sauras les secrets.
Les tiroirs du passé sont vides.
Tu voudrais les remplir d’arcs-en-ciel
De chants rares d’oiseaux verts
De pinceaux volés aux caresses.
Mais les mains ont perdu le sourire
Et le regard s’est mis à courir
Hors d’haleine
Sur les pas de nos songes
Où méditent les nuages.

Les lèvres du temps
Gercées
Sourient à la vie.

Questions insistantes.
Réponses dans le silence.
La vie attend.

Janvier 2007