La route aux aloès

Aloès sur les lèvres sèches de la route.
Les peupliers ont soif.
Dans la plaine on attend la pluie.
Atmosphère d’orage.
La joie des alouettes chante le matin
Les épis assoiffés
Les promesses attendues.

Un champ de coquelicots et de blés.
Vision de sérénités du lointain.
L’horizon m’appelle.
Mains ouvertes.
Les aloès rêvent de routes vertes.
Amertume en sursis.
Les agaves géants regardent.

Mon regard
Séduit
Implore ton sourire sur les lèvres du jour.
Les rivières demandent de mes nouvelles.
Silence des étoiles
A la lisière des luzernes.
Elles attendent les étoiles filantes.
Naufrage de lumière sous les ormes du sentier.
Les aloès transpirent mon regard.
Amertume insoutenable.

Quand tu es parti
Le jour s’est effondré.
J’ai couru sur tes pas.
Tu allais trop vite.
Tu t’es caché dans les sous-bois.
Je t’ai cherché.
Je n’ai pas trouvé les erres des renards
L’écorce de tes caresses sur les châtaigniers.
Les loriots se préparaient à partir.
Un été trempé d’aloès.
Larmes de fleuves perdus dans la plaine.
Chasseurs de rêves
Ils cherchent l’estuaire du large
La haute mer.

Les aloès auront des yeux en sourire.

Mai 2007