Printemps d’été

Quand la lune s’assoupit
Au fond des vergers
Depuis longtemps endormis
Les cris des loriots
Autour des cerisiers
Soudain
Déflorent la nuit
D’une pluie de clartés…

Aux cris de l’été
D’un printemps qui finit
Un nouveau corps de désirs
De songes empourprés
Soudain
Est mis au monde
A l’ombre qui vagit
Au fond des cerisiers…

Dans les yeux du matin
Mon regard mon visage
Soudain
Espèrent pleurent sourient
Ils viennent d’entendre au loin
Le chant des nuages
L’appel d’une huppe
Déjà née du midi…

Mars 1990