Aux fenêtres de l’être en sourire

                                     kalos kagathos

                                                                                                                      à Jéshoua                              

Les sous-bois ombrent le sentier du regard.
Le vrai sait où va son chemin.
Le soleil appelle les nuages du fond de l’oubli.
La mémoire se réfugie dans la beauté de l’être
Dans les psalmodies de l’amour qui se cherche.
Le désir saura-t-il transfigurer le printemps ?
Les lèvres de la vérité crient la lumière.

Visage attendu delà l’éphémère
Delà les ailes du feu qui nous caresse
Pour nous dire l’incandescence du sourire
Que l’amour partage avec les yeux
Les mains de l’âme enivrée d’infini
Assoiffée des merveilles de l’orage
Qui éclate en éclairs jaillis éperdus apaisés.

Qui es-tu ?
Les songes ont les traits de ta lumière sans ombres.
Dis-moi que tu m’attends au passage des pleines lunes
Au rendez-vous de l’aube qui devient
Qui tressaille vivante d’éblouissements secrets
Sur les vrilles sortilèges où s’enroule ton mystère.
Tu m’apporteras le talisman de l’amour sans craintes.

D’où viens-tu ?
Aux sommets des nuages les eaux vives t’illuminent.
La toile de ta chemise est tissée de soleils.
Ta beauté s’aveugle sur les branches des cerisiers
Où fleurit la venue de tes blancheurs en éclairs
Qui tombent en pétales de regards et tendresses.
Emotion qui brise les pièges des finitudes.

J’irai chercher dans les dunes le puits des promesses
Que tu m’as données à l’orée du printemps
Quand les ramiers font leurs nids dans les crevasses
Blessures du phosphate oublié du midi.

Ton visage est la parole criée au matin du temps.

Février 2012