Lys sauvages à l’ombre du désir

Réveil du désir avec l’aube
Les mains teintées de lys sauvages.
L’eau des sources appelle la lumière des étangs
Où le temps s’oublie avec l’amour et le vent.

Oiseaux essaimés à l’horizon des songes.

L’été a donné rendez-vous aux granges du soir
Où les foins se souviennent des lézards verts et bleus
Des trèfles en luzernes éperdus d’infini
Des calices blancs en horizons lointains de nénuphars.

Tendresses de hanches sur les pentes du couchant.

Tournesols rouges dans mes yeux
Sur mes lèvres
Avec la caresse du souffle de ton haleine
Avec les mains qui tremblent et s’apaisent.

Les cerisiers et les aulnes ont du sang sous la peau.

Lys joyeux avec la floraison du désert
Lunes brodées de visions et de silence
De mystères tournoyants autour du désir
Entrevu avec le soleil des midis si denses.

Sérénités de prières dans les mains du soir.

Sentiers éperdus d’arbres aimés des hauteurs
Cris lancinants des martres prises aux pièges
Dans la clairière esseulée des pleines lunes
Frais crépuscules des soirs d’orages en lys d’éclairs.

Les nuages avancent vers les toits de l’été.

Routes de syllabes émerveillées d’oracles inconnus
Lotus éclos d’une nuit de cendres
Pour un matin fulgurant de rosées de lumière
Où la blancheur des lys s’ombre de voyages.

Les saisons écoutent les lucioles chanter au vent.

Septembre 2011