Pas qui s’en vont

J’ai vu
Delà la ligne du jour
La certitude des pas qui s’en vont.
J’ai couru après mon espoir
Si fatigué
Espérant le retenir
Avant qu’il ne tombe
Désorienté
Inanimé.

Demain
J’irai semer une brassée de lucioles
Dans les sillons
A peine labourés
De la plaine
Où tombent tant d’étoiles et de pleines lunes
Ecoutant pupuler le printemps.
Un silence lumineux grandira
Les nuits d’été
Avec les luzernes et les roseaux en rosée.

La lande est partie dans ses étangs.
Les hérons sont nichés dans le vent.
Quand tes pas seront-ils caresse pour mon voyage ?
Les colverts s’abreuvent d’iris et de soleil
Ils veulent me dire les pas qui avancent
Avant que l’orage n’éclate dans les songes
Pour un jeu d’éclairs et de branches
Pour apprivoiser les ruches sauvages
Les veillées de mes attentes.

Les pas s’en vont mendier le désir
Marcher paisibles inconnus
Sur la certitude de le rencontrer
D’en voir la tendresse au bout du chemin
Où l’amour se réinvente éperdu.

Février 2011