Le verbe dénudé

Au rendez-vous du regard
La lumière attend ton visage
Etangs paisibles où se baigne l’horizon
La beauté du jour qui vient
La tendresse du tourment
Qui se perd dans le vent
Dans la danse sourire du printemps.

La route est sans fin pour l’amour éclos le matin
Quand l’herbe
Trempée de rosée
A la nostalgie des hanches fatiguées
Des nuits passées à attendre les songes
Les rives où tout se transfigure
La force des faibles en visions de pas qui avancent.

La parole a essaimé sur les coquelicots dans les blés
Sur les ramiers dans le désert
Sur les églantiers des mers du nord
Epiphanie d’étoiles phares dans les nuits claires
Qui veillent sur les matins visages
De ceux qui écoutent
Méditent le bonheur de te voir avec les aigles du soir.

Semeur de pleines lunes en mots inutiles
Je voudrais traverser le grand miroir
Et te voir à la lisière de la beauté d’une feuille
De la magie d’innombrables oiseaux fleurs
Qui chantent le psaume désir sur nos arbres.
Les syllabes miroir ont pris feu
Pour annoncer l’amour de nos lèvres.

Le vent m’a promis une pluie de soleils
Au bout de ma course folle vers ton regard
Source d’horizons aux couleurs enivrantes
Qui m’appellent à l’éblouissement de ta présence
Où la parole s’expose sans liens ni branches.

Janvier 2012