L’amour est toujours ailleurs

Croisement d’une route.
Terrains vagues.
Solitude.
Je sais qu’il me faut aller loin
Ailleurs
Où l’amour peut me regarder
M’inviter à rester
M’offrir le repas du soir
La caresse du soleil couchant
La lumière de la vie
Avant le cri de l’extase qui s’apaise
Dans la joie de l’envol infini du fleuve.

L’ailleurs s’en va au gré des rives
Sur les erres des loutres et du demain
Pour rencontrer le visage transfiguré
Eperdu
Des promesses du sourire
Face aux mûriers en fleur
Aux martinets altérés d’espace et de luzerne.

L’absence du regard oblige la caresse
Celle des mains aux yeux ocellés du temps
Où la tendresse s’inspire des chemins de traverse
Parcourus par le désir qui ne veut pas se rendre
Qui crie la lumière immense de l’attente.
Mon âme saura-t-elle trouver l’ailleurs du vent
Qui n’a d’endroit où se poser
Qui court avec les nuages la soif impossible
Le tourment de l’orage qui ne sait exploser ?

Le matin m’a pris par la main
Il a ouvert
Avec la clé du demain
Les grilles des départs
Sur le chemin des renards
Où tout est ailleurs sous les arcs-en-ciel
Où tout est rendez-vous d’yeux en sourire
Sources de regards qui crient la joie de s’aimer.

Je serai toujours l’ailleurs en voyage.

Septembre-octobre 2011