Les portes de l’infini ne me seront jamais closes

La route des rivages se perd dans mes songes.
Elle se colore de visions et de désirs
D’oiseaux et d’arbres
Où se cachent les visages
Les regards chargés d’espace
D’étendues sans fin
Delà les murs du vent.
Mon âme chante avec les horizons
Aperçus un matin dans les amandiers
Où courent les rosées insaisissables du sourire.

Vert de rizières en herbe
Le riz se dore de couchants lointains
L’infini exulte d’infinitudes peuplées d’espoirs
Nourris de légendes
De gestes retrouvés sous les étoiles du souvenir
Trésor précieux que les sentiers ont ravi aux renards
Lors des danses des grands ducs dans la lune
Jaillie des sérénités solaires
Soudain
Pour qui
Perdu
S’est retrouvé.

A Damas le sable s’est pris d’amitié pour le vent
Qui raconte les nuits des califes
La cécité de l’apôtre et du désert
La soif des étoiles filantes
Seules face à l’immense que je contemple
Assis sur les bords de l’amour qui m’illumine.
Les dunes voyagent au bout de l’ineffable.

Essaims de papillons blancs sur la taïga
Plaine sans confins où tout est blanc
Même les pas des aurores qui s’appellent au soleil
En écoutant la symphonie des éclairs
Apprise sur les genoux de la neige
Où le printemps réchauffe la douceur des lichens
Les cornes des rennes
L’aventure du temps
En voyage
Dans le renouveau de l’horizon du temps.

Octobre-novembre 2011