J’ai ouvert ma porte à l’éclair

Brûlis d’herbes et de branches à ma porte.
L’orage annonce ma sérénité au vent.
La joie chevauche les nuages et les lointains.
L’éclair frappe à ma porte
Son désir de lumière exulte
Mes fenêtres s’ouvrent
Tout s’épanouit en printemps regards du soir.

Le soleil danse éperdu dans les luzernes
Peignant les huppes éperviers lierres de l’espace
Où se mêlent les étoiles et le sable
Pour dire l’immensité du sentier qui m’attend
Pour crier la beauté qui se répand sur ton visage
Avant d’entonner le chant des sources vertes
Où se rafraîchit la soif à l’ombre de mon âme.

Mes mains voudraient arrêter la joie de tes yeux
Si mobiles sur les nuages qui passent
Dans un ciel lavé de couchants sombrés dans l’éclair
Que l’amour incendie de promesses
A l’orée du bleu miroir entrevu sur tes lèvres.
Trouvera-t-il le chemin ému d’un pétale blanc
Sur la branche incandescente du printemps ?

Soupir profond du vent qui vient ami sur mes pas.
L’aube est en voyage sur l’ailleurs des andins.
Les libellules transparentes jouent avec le soleil
Avec les ailes bleues vertes des arcs-en-ciel
Avec le feu des horizons qui se réverbèrent
Dans la douceur de l’œil sauvage des oies qui passent.
Les appeaux appellent la foudre et les piverts.

Le fleuve se laisse caresser dans son estuaire
Aux envols d’ailes et de voiles aux cris de la mer
Où s’enfantent les nuages et l’encens soleil
Qui brûle les jours matins soirs devant ton sourire
Face aux fulgurances de mes mains sur ton visage.

Janvier 2012