Dunes au Chott el-jerid

à Abdelbaki et Ridha

La lune paît ses galaxies dans les dunes
Avec les chamelles blanches et les cerfs-volants
Que le sable et le vent poussent vers l’infini
Où la vie donne rendez-vous à l’espoir et à l’amour
Les songes de vos nuits désirs attente.
Le désert écrit le silence dans les oueds asséchés.
Ses roses ont fleuri à jamais sur vos lèvres.

Les dattiers
Au loin
Peignent en vert la coupole du marabout
La fraîcheur des oasis
La couleur ocre du phosphate dans les collines
Le regard vivant de l’aube
Qui caresse le ciel d’étoiles qui tombent.

Sourire de rencontres regards nomades
A l’orée de l’imprévu ouvert à l’impossible
Que tissent les mains fragiles du désir
Jailli des pénombres vertes des figuiers de barbarie.
Les sources et le vent se préparent à la nuit
Où ils murmurent les certitudes de jadis
Qui rappellent les enfances émues des mirages.

Lointains épicés du désert du Chott el-jerid.
Lente caravane de dromadaires aux portes du temps.
L’orage est noir des attentes du songe perdu.
Fleurira-t-il au printemps avec les fennecs
Avec la joie des chamelles qui ont mis bas à l’aube
Entourées de nouveaux soleils sur le sable ?
La lumière est le repos promis à vos vies.

Prières d’oiseaux et de haies sur les rails.
La mine chante avec les dattiers qui manquent.
Le phosphate et le sel parlent à l’horizon
Pour qu’il se lave et se transfigure en éclair.

L’infini saura-t-il enfin où aller ?

Décembre 2011