Se rencontrer

Tu me regardes
Tes yeux sont une source d’eaux claires
L’infini de l’amour crie de joie dans les blés
Les grues cendrées appellent la pleine lune
Les violettes annoncent le printemps
Les insectes et les arbres croient au vent
A la lumière qui déchire l’horizon des lointains.

Tout est nids de renaissance
Ailes de vie
Sur les sentiers du désir.
J’ai faim et soif des saisons à caresses
Des lèvres incendiées par les sourires
Du mystère des combles
Où passent les visages
Aimés
Laissés partir
Pour les contrés libres de leurs pas.

Les enfants chantent dans les prés de l’orage
Où le ciel baissant s’éclaire dans la mer.
La lumière explose sur les pentes de ton regard
Sur les rives couleur de l’éclair
Entrevu dans les nuages
Le temps d’une émotion vêtue d’infini.
La vie court après les cerfs-volants et les arcs-en-ciel
Qui s’enroulent dans le soleil du midi.
Eblouissement de rosées fragiles sur les pruniers
Que les chemins de l’éperdu secouent pur la soif.

J’attendrai ta venue les mains pleines d’étoiles
Avec des lampes oiseaux enfants à mon front
Allumées à l’aube dans les essaims des blancheurs
Qui jubilent de pétales sonores
De fleurs de baobabs parfumés de songes.

Tu me regardes je te souris.

Novembre 2011