Chemin de passions

L’été
S’est lové dans les trèfles
Avec le sentier.
Il a ouvert ses bras
Ses mains
Ses lèvres
Aux coquelicots-passions
Au chant des norias
Aux monotonies qui chantent la joie.

Voudrais-tu ôter tous les masques au désir ?
Les oiseaux sont partis dans les yeux du sourire
Avec le vent qui appelle les lointains du songe
Dans l’incandescence des prophéties
Où se retrouve l’amour promis de jadis.

Les libellules s’accouplent au bleu des sources
Aux herbes mouillées des rivières
Vierges limpides de lunes ressuscitées
Timides aux parfums légers de lumières.

L’arc-en-ciel sur les bouleaux se décolore
Lent
De ses gestes imprécis de présents espérés
En attendant l’aube de ton regard
Lumineux
Aux fraîcheur de hanches et d’herbe
De rosées aux caresses vertes de tes yeux.

Il est une route de traverse
De terrains vagues très fréquentés
Lieu de rencontre d’éclairs et de foudres
De passions éperdues sur les lèvres
Sur la parole bégayée de l’être-orage
Qui explose en un cri déchirant du vent
Créateur de coruscants inconscients.

Soif du temps aux mirages trop mouvants.

Juin 2011