Le sentier m’appelle au départ.
Sérénités de graminées au bord du chemin.
Je voudrais te voir.
Les arbres resplendissent de ton regard
Feuilles et soleil au vent
Nuages et éclairs sur les lèvres
Foudres de songes arrimées au cœur de l’instant.

Je traverserai les saisons a marée basse.
Les hérons et les spatules auront le chant du couchant
Pour se nourrir des infinitudes du sourire
Du feu ému des fragilités de l’éperdu
Qui me poursuit delà les solstices de mon âme
Eclose du regard du silence
Allumé au creux des lumières qui m’appellent.

Viens au rendez-vous des sillons creusés à l’aube
J’y sèmerai des brassées d’herbes étoiles
Pour la moisson de mes songes désirs amours
Qui seront glanés par les mendiants les soirs d’été
Où tu arriveras avec les lointains
Promis à l’oubli des présences tièdes de dattes
De miel promesse pour le pont de nos rencontres.

Prépare-moi le lit des clairières.
Le soleil
Trempé de lumière
S’y repose jusqu’au soir.
Eblouis mes mains de tes caresses
Réjouis mes yeux de ton immense
Avec les hanches de ton horizon d’orage.
Le délire de ta joie tressaille dans l’ultime regard.
Tout devient blancheur de neige et d’éclairs
Pour m’abîmer dans la beauté des champs sans fin.

Je veux voir ton visage
Galaxie des splendeurs incandescentes révélées au voyage.

Novembre-décembre 2011