Caresser l’intimité du silence

Un écrin vide.
J’ai cru deviner
Apercevoir
Une bague à ton doigt
Un soir de crépuscule immense.

Le vide
Sans amers
Après ton passage.

Le soleil et le vent
Voix du désert
Courent les oasis des songes
Où les désirs ont leur printemps.

L’aube se farde de brumes
Ses lèvres
Ont le sourire
Etrange
Délaissé
D’un étang.

La lumière crie l’amour.
Tout recommencera.
Je suis heureux de crier
Qu’importe si l’habitude fleure l’inutile
Cette herbe sèche des chemins perdus dans la solitude.
J’ai envie de crier
Mon amour est une fenêtre ouverte
Laissez-moi crier
Je serai le fils du vent
J’envahirai vos arbres
J’en agiterai les branches
Je courrai dans vos champs
Et j’en caresserai l’intimité du silence.
Je serai le fils des étoiles
J’écouterai les violoncelles des soleils ensablés
Des soifs inavouées
Des chevaux égarés sur les routes de la nuit
Qui aime les talus vierges
Où l’amour peut enfin fleurir
Et s’herber de songes
Sans risque d’en mourir.

Laissez-moi crier.

Chute d’ibis et de goélands dans les oasis.

L’écrin est plein de sable et d’océan.

Décembre 2002 – janvier 2003