Chants de huppes dans le Nèguev

Le vent du désert pâlit l’horizon et la plaine.
Les cerfs-volants envahissent le ciel d’Amman.
Une mosaïque
Une caille prisonnière dans une cage.
J’ouvrirai les luzernes et les blés mûrs
Les cailles et le vent s’en iront avec les nuages.
Infinitude blanche de chaumes.
Le ciel peint d’un bleu tendre les avoines à l’orée du désert.
Rails abandonnés dans les soifs
Dans les midis sans retours.
Je vois l’amour courir dans le défilé de Pétra
Il a le sourire du matin
Il te cherche.
Je l’ai suivi pour te trouver.
Je me suis perdu.
Le tombeau du Trésor est vide.
Je m’assois courir le soleil
Qui se meurt sur les lacs de mes songes.
Il tombe
Seul
Dans les mirages des rendez-vous manqués.
Regrets inutiles.
Chants de huppes dans le Néguev.
Je leur demande de te chanter
Calmes
Assouvies de couchants
La joie de te voir arriver.

Mai 2004