Chants de lumière

Les lointains voyagent.
Le soleil
Enceint de sable
De dromadaires
Se repaît d’infini.
Sur les plateaux de l’inconnu
Les arbres sont rares
Ils se regardent à distance.
Toucher
Caresser l’espace
Sans tenir compte du temps
Qui passe
Sans demander à passer
Delà les hautes herbes
Grandies avec l’espace.
Marcher avec le couchant
Qui se cache dans les roseaux
Dans ses branches de lumière
Rasante
Où s’envolent les pélicans
Les oiseaux-pétales
Les transparences vertes
Les papillons éclos au matin.

Personne à l’horizon
Ni vent
Ni nuages.

Phrases
Stupides
De gens qui veulent se parler
Sans rien dire.

Un faucon
Sur les épaules de mes désirs.
Mon âme court avec les orages
Avec les salanganes des îles
Avec la lumière en songes
En vagues.

Marais devinés.
Pêcheurs perdus.
Mirages.
Dans les courants de lumière
Les chevaux boivent les lointains.
Cheptels en naufrage.
Interrogations sas réponse.
La vie marche
Sûre
Vêtue d’espace
Dans les contrées du temps qui s’en va.

Où que l’on aille
L’important
C’est le premier pas.

Septembre 2004