Chemins de l’âme

Dans les lierres et les ronces
Je cherche les orages
Ceux qui parlent aux arcs-en-ciel
Au pied des hauts murs du connu
Delà les cages de l’habitude
Gestes devinés
Prévus.
La solitude
Seule
Veut se libérer des fossés vides
Où les étoiles ne savent plus se rencontrer
Malgré les trajectoires
Bien tracées
D’un espace paisible.
Les pénombres
Tièdes
Tendres
Avancent sur les chemins qui se perdent.
Les fenêtres
Espérées
Ne sont plus éclairées
Seuls les couchants s’y engouffrent
Avec les cerfs-volants qui veulent se reposer.
L’orage attend
Au loin
Le regard sombre
Sur l’horizon en collines
Mêlées de volcans et villages
Qui s’estompent
Immobiles
Dans les non-voyages.
La mer se pare de cobalt
Tend ses bras à la marée basse
Et caresse les songes dans la mangrove
Où l’or des poissons vendange le corail
Pour les talus cachés du large.
Un voilier
Entre
Vivant
Dans les eaux du demain.

Un oiseau court sur la lumière du soir.

L’aube dormait encore
Quand j’ai regardé tes yeux.
Ils me donnaient ton âme
Sans rien dire.
Le jour y était déjà adulte.
Un mur cachait les mûriers.
Le soleil tombera avec le jour.
Tes yeux exploseront devant les miens.
Tout l’horizon s’incendie sur l’espoir.

Octobre 2003