Danses des infinitudes

à Nicole

Midi.
Je descends la colline des temples.
Sur les marches
Un brahmane vêtu de blanc
Quelques cigales
Cigales-enfants.
Je vole un arc-en-ciel à l’orage
En passant.
Je le mets autour du cou
Je l’entoure plusieurs fois
Je ne veux pas que ses franges touchent la boue
Celle des indifférences
Du retour
Quand on veut tout abandonner
Se libérer
De je ne sais quoi
Je ne sais où
Je ne sais qui.
Avec mon arc-en-ciel
Agrippé à un cerf-volant
Je peins d’aurores oubliées
Le couchant de Bali.
Milliers d’oisaux-cerfs-volants
Un ciel ébloui
Des enfants qui regardent les étoiles se parler d’amour
A la lisière de l’univers.
Est-il fini ?
Danses des infinitudes du corps et de l’âme
Sur les parvis du désir
Où toutes les craintes se fanent.

Juin-juillet 2002