Delà les brûlis

Un buisson dans le lac.
Tout est calme.
Le cri d’un enfant.
Le rire d’une femme.
Roseaux coupés.

Delà les brûlis
Un peuplier
Très vert
Regarde
Amusé
Le soleil qui tombe
Effrayé.

Le désir
Naufrage dans l’amour.
Les sentiers
Racontent les espoirs
Aperçus
Une nuit de pleine lune
Sur les ailes
Dorées
Des grillons dans les luzernes
Plongées
Dans les silences du vent qui s’en va.

Le vent avait des paroles déjà entendues.
J’y ai cru
Les soirs si doux après les foins
Après toute l’herbe visitée sur les collines.

Ton souvenir
Je le sais
S’en souvient.

Delà les brûlis
Le peuplier
Est toujours vert.

Juillet 2004