Demain l’oubli

J’ai voulu t’oublier
J’ai essayé
Je n’y suis pas arrivé.
Le soleil et les nuages du ponant
Ont ton sourire.
Les orages de l’été
Ecrivent des éclairs sur ton visage.

Les pluies du soir
Tant attendues
Ont-elles tes larmes ou les miennes ?

Les aloès
Exsudent l’amertume du jour
Qui se meurt d’infini
Saturé de mythes
De légendes d’amour
D’altitudes impassibles
Où résonnent les chants de la nuit
Où répond l’impossible retour.

Les bœufs de la plaine
Paisibles
Attendent la charrue des songes.
Elle ouvrira les sillons du désir
Les voyages oubliés
Organisés
Sans jamais partir.

Dans l’étable
Déserte
Dans la grange
Vide
Les ombres dansent avec la solitude.
La lune ne connaît plus les fentes des portes
Et s’ennuie sur les seuils inutiles.

Les sentiers et les champs sont remplis de ta présence.

Septembre 2005