Derrière l’appel des cormorans

 

 

L’été a migré dans l’oil vert des cormorans.
Au bord des étangs de l’hiver
Ils repêchent les soleils tombés dans le froid
Seul
Des matins accroupis derrière le mur de la plaine.
Le vent les étendra sur la transparence du printemps.
Le mur ne sera plus qu’un mirage.
Emerveillés ils essaimeront avec les nouvelles abeilles.
Avec eux
Derrière l’appel des cormorans
J’irai me nourrir d’infini.

Novembre 1995