Éternité

 

 

Le matin était nu devant le désir
La lumière parlait au silence.
Dans les trèfles nos mains cherchaient le midi.
L’instant se dressa dans nos êtres
Et le temps pénétra l’infini.
L’éclair jaillit en paroles de rosée
Sur le matin nu de nos champs
Et nous fûmes éternité.

Juillet 1992