Figuiers en espoir

La mer
En sourire
Regarde ma tendresse.

Le soleil voudrait tomber des glycines.

Les  nuages
Courent l’invisible
Dans l’eau des orages.

L’horizon se perd dans le désir
Reflet de l’eau qui change
Qui murmure l’indicible.
Il y a du tourment sur ma peau
Sur mes lèvres.
Qui m’apportera la paix
Le regard libre
Ta caresse
Le courage de partir ?

Le soleil voudrait vivre
Tomber
Sans mourir.

Les mers mortes stagnent avec les déserts.

Ordures de mouettes et de goélands
Tas d’ailes et de plastiques qui s’envolent
Qui courent avec le vent.
Les miroirs cachent les légendes
Les nostalgies des brumes.
Rire nerveux du soleil qui tombe
Qui s’en va sous les pluies acides.

Les bouleaux paissent
Paisibles
Au bord du fleuve.
La neige
Noire
Descendra des collines sur les pâturages.
Le soleil sera seul
Sale.
Il a peur
Il ne veut pas être jeté
Tué.
Il veut vivre
Vêtu de lèvres
Avant de tomber.

Dire oui au plus offrant ?
Abandonner le combat ?
Abandonner la neige ?
Penser au sentiment avant l’acte
Avant que l’aube ne se lève ?

Le soleil veut partir.

Une huppe dans le jardin
Pétale de soleil
Court sur les figuiers en printemps.

Avril 2005