Hic et nunc

Les nuages
Courent
Tendres
Légers
Sur les chemins de nos corps.
Entends-tu le vent
Caresser
L’été
Fou
De nos champs ?
L’horizon
A baissé
Sa lumière
Dans le regard
Dur
Du midi.
L’orage est proche
Des mains de nos songes.
Dans la nef au désir
L’éclair
Incendie
Soudain
La mémoire.
Au bout de nos silences
Ouvre
Enfin
Ses yeux
Le plaisir.
Avec la pluie
Sur nos lèvres
MAINTENANT
ICI
Sont déjà toujours
et… infini.

26 Juin 1991