aux plaines de la faim
A peste, fame et bello, libera nos…
Terre rouge.
Termitières-cathédrales
A la lisière des soumissions.
Horizon d’acacias en fuite
Apathie du destin
Du sable.
Bras ballants
Mains vides.
A peste, fame et bello, libera nos…
Le Kilimandjaro ne peut fuir
Il est trop lourd des faims de la plaine
Il songe
Assoupi
A l’impossible légèreté des libellules.
La mort rôde jusqu’aux mangroves
Suit les chemins des savanes
Les déserts de caravanes improbables.
Courez plus vite
La faim avance.
Ne l’écoutez pas
Elle chante.
A peste, fame et bello, libera nos…
Reflets fuyants de songes affamés.
Les mouches pondent des œufs sur les lèvres
Les vautours se préparent au festin
Les criquets sont mûrs
Les feuilles-pélicans s’envolent du couchant.
Le vent efface l’inutile.
Enfants-regards-immenses
Enfants-cris
Enfants-larmes
Enfants sans corps
Enfants sans ombre sur le sable
Hyènes qui rient
Chacals efflanqués
Eclairs qui passent.
A peste, fame et bello, libera nos…
Le silence
Affamé
S’installe.
Les criquets
Assouvis de feuilles et de songes de lune
Vomissent l’indifférence.
Juillet 2005