J’ai prêté mon regard aux étoiles

L’automne frappe aux portes des arbres.
Ils ne répondent pas
Ils sont sourds
Muets
Les portes son fermées
Ils ne veulent pas occire l’été.

Avec un désir
Vêtu d’amour
Je courrai sur les sentiers
Syllabes de voyages
De yacks aux yeux de vent
Pensifs
Sur les pentes des prières
Où le monde
Accepte
Heureux
De porter l’univers.

Le Tout a rendez-vous avec le délire
Avec la senteur séminale du songe.

La nuit regarde la lune boire sur la mer.
Elle est assoiffée d’oiseaux
D’étoiles
D’écume.

Les orages
Se sont perdus
Dans le ciel noir
Mêlés d’éclairs et de grêle.

J’écoute.
Le silence me parle à la fenêtre de mes attentes.
Délire des saisons dans les roseaux
Sur les eaux des fleuves
Des lumières sur les trottoirs
Des villes blanches des mers et des déserts
De la liberté enchaînée sur les talus
Dans l’herbe jaunie des préjugés
Et qui se libère des lierres
Des ronces
Des murs
Qui couvrent l’espoir
Son sourire.
Délire du temps qui ne veut pas mourir
Et se construit les demains où courent les songes.
Les horizons
Y ont-ils des arbres
Des couchants ?

J’ai vu des midis aveugles.

J’ai prêté mon regard aux étoiles.

Délire sur les plages du jour
Où les îles
Sans destination
A la dérive
Plongent sous les yeux des phares
Inutiles.

Je ne pourrai jamais reprendre le temps perdu.
Aux portes du passé
Tout recommencera.
Avec moi ?
Sans moi ?

Toi
Où seras-tu ?

Juillet 2004