Je voudrais retenir le temps

A Bernard

Adossé à la haie du silence
Le jour qui s’en va
Regarde les vignes roussir les renards courant à
[travers l’automne.
Devant l’infini du regard qui attend
Le soir se blottit dans mes mains.
Je voudrais retenir le temps.
Dans la nuit il y aura l’envol des faucons qui ont soif
[du matin.
Leur chemin est fidèle.
Avec les pas de l’orage
L’amour me ramène chez moi.

Novembre 1995