La fête de l’été

La fête de l’été
Du fleuve qui sourit à l’amour
Avec ses oiseaux
Ses bancs de sable
Ses platanes-saules-aulnes-charmes
Avec ses vagues de désirs apaisés
Et ses soirs si calmes
Où les étoiles tombent pour s’y baigner.
Les berges s’en vont au bord de l’eau.
Elles nous appellent
Avec leur voix d’îles
De remous
Sur l’étendue des lointains
Sans fin
Où chantent la vie
L’espoir
Les joncs
Toutes les frontières en liberté.
C’est la fête de l’été.
Accordéon de nostalgies
Fleuries sur les branches de l’absence.
Je pense à ton visage.
Tu as les yeux clos.
La nuit est immense.
La rosée écrit des présences
Sur les lèvres des arbres.
Il est des fruits mûrs sous les feuilles
Ils attendent ta caresse.
Tu les cueilleras dans un panier d’aubes
Et ta soif sera le nouveau fleuve espéré
Où boivent toutes les tendresses
Tous les déserts de l’âme
Tous les chaumes de l’été.

Novembre 2004