La vallée des arbres

L’orge a blondi dans les champs de la plaine
Les yaks ruminent paisibles dans la nuit
Mûre d’étoiles et de brumes
Qui montent vers les yeux de l’espérance.
Les chants lointains appellent l’aube.
L’amour est revenu sur le pas de ma porte.
Elle est ouverte.
Il est entré la tête haute
Et s’est assis à ma table.
Le vin est dans sa coupe.
Il s’est assoupi dans mes bras et mes yeux.
J’ai souri.
Le vide est partout.
Je l’ai vidé de ses angoisses.
L’amour l’a rempli
Et court mes sentiers.
Ça monte péniblement.
Le passage des hauteurs voudrait nos songes.
Nous serons nous-mêmes dans la vallée des arbres.
Les bouleaux bordent l’infini
Balayé par le vent.
Les roseaux ont fleuri cette nuit avec la galaxie
Ils blanchissent avec l’étang
Où courent les songes et les cerfs-volants.

Les joies
Poursuivies
Entre jour et nuit
Nous illuminent la route
Les carrefours à traverser
Les détours.

Décembre 2003