La voix des puretés perdues

à Florence et Coralie

Cris d’oiseaux qui s’appellent
Se cherchent
Le soir.
Echo des chants de sagesse
Appeaux de nostalgies
De visions
Persistantes
Qui ne veulent pas quitter les plaines
Les yeux de l’âme.
Envol de colombes vierges
Sur l’étang
Lointain
Des lotus blancs.
Les instants s’en iront vite.
Leur repaire
Où est-il ?
Le sais-tu ?
N’essaies pas de les rattraper
Les retenir.
Qu’en ferais-tu ?
Retourne-toi
Et tu sentiras
Sur les pas du temps
Courir l’odeur
Subtile
Des fleurs fanées.
Ecoute.
Le vent s’est mis à chanter.
Il a invité les manguiers et les frênes à danser
Jusqu’à l’aube.
Ne te pose pas de questions.
Danse
Avant que la voix des puretés perdues
Ne se perde dans son silence.
Alors le vent se laissera chevaucher
Et nous nous envolerons ensemble.
Tu donneras du désir à mes ailes
Au-dessus de la danse des arbres.
Nous serons au-delà des noms
Des formes.
Nous serons le dessin
Imprévu
La ligne
Variable
Des faucons
Libres
Qui planent
Sur l’existence
Du Tout
Qui change.

Juin 2000