Le soleil est en voyage

Le vent parle aux maïs
De ses mains tendres
Chargées de soleils à peine nés.
Champs très verts qui parlent d’amour
D’espoirs qui courent le demain.
Je voudrais m’en aller loin
Très loin
Où l’aube ne rencontre jamais le couchant
Où les caresses ne sont pas labiles
Sous la main du vent.
Vivre la mort
Sans rendez-vous
Sur les chemins qui deviennent
Qui rêvent de vagues
Delà les mensonges
Les semblants inventés
L’absurde
Toujours prêt à courir à notre rencontre
Le visage trouble
Masqué de limites
De temps.
Alors
Sur les passes du désir
Tu viendras de très loin
D’où l’on n’espère plus rien
Mais tu viendras
Alchimiste des songes
Suivi des lointains où s’abreuvent les buffles
Les palmiers
Entrevus un matin sur le bord des espérances
Avec un train qui s’en va.
Inutile de le poursuivre
Demain il ne sera plus là.
Soif de jours lumineux.

Sur le haut de la colline
Le soleil est en voyage.

Janvier 2004