Le vent des hauteurs

Les harpes
Ce soir
Jouent des larmes
Apprises sur les plages du large
Où la mort
Meurt
Toute seule
Elle a perdu les chemins de la vie.
Je voudrais te voir débarquer
Malgré les flots de l’inconnu
Pour te sourire.
Immensité de bambous à la dérive.
Souris-moi
Je t’attends
Où la mort n’a plus de chemin
Delà les hautes herbes
Aimées par le vent
Le vent intense des hauteurs
Qui a séché toutes les larmes
Même les appréhensions de l’enfant.
Il est des nuages de brumes
Entre la vie et la mort.
La vérité s’est enfuie.
Je n’ai jamais su où elle allait
Elle était masquée
Je l’ai abandonnée sur les chemins de nulle part
Après l’avoir déflorée.
Je n’arrive pas à avoir pitié d’elle.
Qu’importe
N’oublie pas mon sourire.

Juin 2002