Les branches du matin ont perdu le printemps

Un train
Sans gares
Me traverse
Sur des rails abandonnés.
La rouille de mon paysage
N’arrive pas à s’en souvenir.
Il traverse le temps
Vos visages
Toujours présents
Aimés.

Des moulins à vent au loin.
Les phares regardent le large
Sur les rives du songe.

Des pirogues sur un fleuve inventé.

Courir dans les champs non fauchés
Avec des caresses dans le regard
Mains d’amours retrouvées.

Un cheval blanc
Un cheval noir
Au rendez-vous sous les branches du matin.
Le jour a effacé l’arc-en-ciel
Les branches ont perdu le printemps.
Dois-je choisir le noir ou le blanc ?
La rosée les abreuve de mon sang.

Reposoir de portes qui se ferment
Pyxides de portes qui s’ouvrent
Viatique de lumière
De désir
Où tout s’épanouit
La liberté et le sourire.

Août 2004